Spectacles

Compagnie des Contes à la lune

La piste aux étoiles : Spectacle 45 min à partir de 6 ans

Pour lire le dossier de présentation cliquez ici : PISTE AUX ETOILES

Un spectacle de Contes, de Danse et de Musique

qui aborde les thèmes de la pollution lumineuse
sous forme poétique et l’exploration de nouveaux cieux.

Un aller-retour entre la vie sur Terre et le monde céleste.

Des contes qui parlent de relations humaines, de la lune, d’étoiles.

Contes de sagesse, d’amour, pour rire, pour voyager.

Des musiques, des chants de méditerranée,

guitare, percussions.

Des danses et de la manipulation d’objets

-éventails géants, bolas lumineuses, ailes d’isis, tissu aérien-

éclairent les contes avec un autre point de vue.

Compagnie L'île à Soi

Mushi et Micha aux pays des oiseaux : Spectacle 45 min à partir de 5 ans
Affiche de spectacle de conte

Pour lire la fiche technique cliquez ici : Mushi et Micha aux Pays des Oiseaux

Mushi et Micha vivent dans un toupetimonde magique
et ils n’ont pas très envie d’en sortir.
Mais un jour, un oiseau vient se percher sur leur toupetimonde.

Une histoire à tiroir pour élever nos oisillons.

Des contes traditionnels revisités, une multitudes de petits objets, des éventails, des rubans, des couleurs.

Une ode à la beauté de nos particularités, à l’acceptation de soi et de l’autre tel qu’il est, à l’amitié !

La chochotte à Tutu : Spectacle 25 min à partir de 3 ans

Pour lire la fiche technique, cliquez ici : La Chochotte à Tutu

Une visite chez les grands parents se transforme parfois en aventure merveilleuse. Entre l’atelier interdit et la malle du grenier, il y a de quoi explorer, et qui sait, peut-être susciter une vocation des années plus tard.

Une histoire se faufile entre la vie quotidienne et un monde fabuleux.

Une aventure ordinaire où vivent animaux fantastiques.

Un spectacle sur la transmission, l’intergénérationnel, l’émerveillement, l’éveil des 5 sens.

des sons, des couleurs, des odeurs

des foulards, des jouets anciens, des cerfs-volants

Contes à domicile

Vous avez assez d’espace pour recevoir un minimum de 10 personnes + une conteuse ?

Je vous propose des spectacles de conte au format intimiste à accueillir chez vous, dans votre jardin, sur votre terrain, dans votre bateau, dans votre château, dans votre hangar, dans votre drakkar …

D’abord vous me proposez des dates, m’envoyez des photos ( [email protected]). On se rencontre (sur le lieu, c’est mieux !), on s’accorde (quel spectacle sera le plus adapté ? où sera la scène ? combien de personnes maximums ? un goûter ou apéro sera -t -il partagé ? quelle limite de diffusion ? qui centralise les inscriptions ? où les personnes se garent-elles ? que se passe-t-il en cas d’annulation ou manque de public ?).

Surface : A partir de 25 m², 1.5m²/pers assise + scène 4 m²

Tarif : A partir de 100 €, soit 10 € pour 10 pers. + un chapeau

Durée : Entre 20 min et 1h

Vous n’avez pas assez d’espace pour accueillir 10 pers et une conteuse,

mais vous avez envie d’assister à des spectacles intimistes de conte ou de poésie aux alentours de Hyères, Toulon (+/- 20 km) ?

Pour être informé des prochaines dates, Inscrivez-vous sur la liste de diffusion !

[email protected]

https://forms.gle/ebpZ3ENwbdQDVGva9

[email protected] 06 66 06 39 14

Perspectives psychanalytiques des contes de fées

1La fascination qu’éprouvent les enfants pour les contes de fées a fait l’objet de diverses études, essentiellement du point de vue littéraire (Favat, 1977 ; Applebee, 1978). Les interprétations symboliques des contes des fées ainsi que leur relation avec l’inconscient sont devenues un champ de spéculation où entrent en lice aussi bien des analystes freudiens que jungiens (Bettelheim, 1976 ; Von Franz, 1982 ; Kaës et al., 1989 ; De la Génardière, 1996). Freud (1900) fut le premier à découvrir la nature symbolique des contes de fées. De même que les mythes et les légendes, ils plongent dans les parties les plus primitives de la psyché. Dans son Interprétation des rêves, Freud se réfère aux contes de fées pour justifier l’analyse des rêves : “Nous savons déjà que les mythes et les contes de fées, les proverbes et les chansons, le langage d’imagination utilisent le même symbolisme” (1916, p.168). Dans L’Homme aux Loups, Freud soutient que le conte de fées offre à l’enfant un mode de pensée qui correspond à sa représentation de lui-même. Il ne sent pas de différence entre l’animal et lui, ce qui explique qu’il n’est pas surpris par les animaux anthropomorphiques figurant dans de nombreux contes.

2Róheim (1953) souligne la ressemblance entre les contes de fées et les expériences oniriques. Une grande partie de la mythologie, affirme-t-il, dérive des rêves. Les contes de fées pourraient provenir d’expériences oniriques racontées et re-racontées. En outre, selon Schwartz (1956), le conte de fées, comme le rêve, procède par opposition ou contraste, est illogique, possède une signification manifeste et latente, emploie des symboles, interprète et étend le concept de réalité, est une forme d’expression dramatisée, contient des éléments sexuels et culturels, exprime des désirs, fait preuve-d’humour et utilise les mécanismes de condensation, substitution, déplacement, évaluation et surévaluation.

3C’est avec Bruno Bettelheim, que la signification des contes de fées chez l’enfant a atteint son point culminant. Le livre de Bettelheim Psychanalyse des contes de fées (1976) est devenu un classique de l’approche psychanalytique de ces récits. Il offre un tableau élaboré de la relation entre l’enfant et les contes de fées, en mettant l’accent sur leur valeur thérapeutique pour l’enfant. Bettelheim a longuement analysé des contes populaires et a tenté de démontrer la manière dont chacun d’eux reflète des conflits ou des angoisses apparaissant à des stades spécifiques du développement. Grâce à sa longue expérience clinique en tant qu’éducateur et thérapeute auprès des enfants et leurs parents, Bettelheim élabore des interprétations des contes. Il suggère que les contes aident l’enfant à découvrir le sens profond de la vie tout en le divertissant et en éveillant sa curiosité. Les contes stimulent l’imagination de l’enfant et l’aident à voir clair dans ses émotions mais aussi à prendre conscience de ses difficultés tout en lui proposant des solutions possibles aux problèmes qui le troublent.

4Les analystes jungiens ont aussi étudié les contes de fées d’un point de vue aussi bien théorique que clinique. Jung a attribué une grande importance aux contes et a déclaré que dans ces histoires on peut mieux étudier l’anatomie comparative de la psyché. Les mythes et les légendes permettent de trouver des modèles de base de la psyché et un matériel culturel ; il y a moins de matériel culturel conscient spécifique dans les contes. Marie Von Franz (1982) souligne que ces contes sont l’expression la plus pure et simple des processus collectifs inconscients. Hans Dieckmann (1986) suggère que les contes décrivent nos complexes primaires mais aussi la manière avec laquelle on apprend à se comporter dans la relation avec eux.

5Pierre Péju (1981) dans son ouvrage La Petite fille dans la forêt des contes met l’accent sur le fait que le conte est un moyen de penser, d’imaginer et d’expérimenter une “animalisation” : la description du loup faite par le Petit Chaperon rouge est fine et suggestive et se limite à la tête de l’animal. Elle est tout aussi érotique livrant le corps enfantin à un contact animal, qui en retour animalise l’enfant. “Ce n’est donc pas seulement la grandmère qui est fantasmatiquement faite loup, mais la petite fille elle-même, durant ces minutes tendues, devient quelque chose en rupture avec la famille et avec la distinction humain/animal” (p.80).

6Selon René Kaës et al. (1989), c’est par son contenu, ses mécanismes et la subjectivité avec laquelle nous y réagissons que le conte de fées se rapproche le plus du rêve. Comme dans le rêve, les actions des personnages dans le conte, aux prises avec leurs conflits, cherchent une issue à leur désir ou à leur besoin. “Chaque personnage constitue un pôle identificatoire possible ou impossible” (p.13). Pour ces auteurs, le personnage a trois fonctions : celles de lien, de transformation et d’intermédiaire. Plus précisément, il relie des processus primaires et secondaires, il transforme des fantasmes inconscients en récits structurés, et agit comme un intermédiaire entre le corps et le milieu social.

7Christian Guérin (1989) a développé une thèse originale sur la fonction “conteneur potentiel” du conte -en s’appuyant sur la théorie de Bion-, c’est-à-dire sur sa fonction de transformation des affects ou des objets non pensés, parce que destructeurs du penseur lui-même en représentations tolérables : en représentations capables d’engendrer des représentations.

8Pour Georges Jean (1990), “le magique” des contes garde toute sa place dans l’imaginaire des enfants. Cette magie-là demeure dans “le pouvoir des contes” où s’inscrivent nos interprétations possibles et personnelles. En effet, c’est ce pouvoir qui nous permet de faire le “double trajet” entre le monde extérieur et le monde intérieur, entre le réel et l’imaginaire.

9Claude de la Génardière (1996) évoque les discours sur les différentes versions du Petit Chaperon rouge allant des versions orales aux versions écrites de Perrault et de Grimm. Pour elle, les personnages des contes comme les personnages des rêves sont tous des figures du moi. Elle met l’accent sur l’espace “dans l’entre-deux-mères” où les deux mères (mère et grand-mère du Petit Chaperon rouge) échangent des choses (nourriture, vêtement de la petite) par l’enfant interposé. “Trois personnages sont alors situés en fonction de leur élan pour elle, élans maternels” (p.81). Par conséquent, l’enfant existe dans le désir des autres et c’est son trajet qui va leur proposer un point de rencontre. Chacun de ces personnages étant la condition de l’existence de l’autre.
Pour René Diatkine (1998), l’analyse d’un conte ne doit pas être orientée par la recherche d’une signification unique. Dans l’analyse d’un rêve, la polysémie des personnages, des objets, des lieux et des actions permet d’aborder les formes les plus cachées de chacun de nous. “Quand il s’agit d’un conte, c’est une clé précieuse pour comprendre quelqu’un…”(p.338). Chaque “rôle” ne représente pas la totalité d’une personne, mais un de ses aspects, le produit d’une de ses identifications.

Le test des contes de fées

10Le Fairy Tales Test (FTT) est un test projectif destiné aux enfants de 6 à 12 ans (Coulacoglou, 1998). Il se compose de 21 planches dont les images représentent des personnages de contes de fées très connus et des scènes dérivées du Petit Chaperon rouge et de Blanche-neige et les Sept Nains. Les images sont présentées par séries de 3 planches aux sujets qui doivent répondre à des questions comme par exemple “Que pense/ressent chacun(e) d’entre eux (elles) ?”

11Le FTT a été étalonné sur un échantillon normatif de 873 enfants, choisis dans la plus grande région d’Athènes. Les réponses des enfants peuvent être interprétées quantitativement aussi bien que qualitativement. L’analyse quantitative amène à l’évaluation de 29 variables de personnalité : Ambivalence, Estime de Soi, Agression Type A, Agression par Défense, par Envie, par Représailles, Agression-Dominance, Agression Orale, Besoins Oraux, Moralité, Angoisse, Dépression, Relation avec la mère et le père, Bizarres et autres. L’interprétation qualitative inclut l’évaluation de la dynamique familiale, l’intégration du Moi et les fonctions du Moi, la résolution des conflits et l’analyse des mécanismes de défense. Les mécanismes, le plus fréquemment observés aux réponses des enfants au FTT sont : l’Annulation, la Formation Réactionnelle, le Clivage, la Rationalisation, la Projection, le Déni et le Refoulement.